La recherche du poids de forme et ses dérives

Publié le par joetriton

La recherche du poids de forme et ses dérives !

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De tout temps, les athlètes pratiquant des sports d’endurance ont porté une attention toute particulière à leur poids corporel ! Dans une quête permanente de performance, les sportifs cherchent à réduire leur masse graisseuse de façon à permettre à leur potentiel physique de s’exprimer dans les meilleures conditions possibles !

 

Cette recherche du poids parfait est souvent confondue avec recherche du poids le plus faible ! Certes, il est vrai qu’un athlète sec et entraînée aura des aptitudes bien différentes d’un athlète de même niveau et présentant un léger surpoids ! Cette recherche d’un corps bien dessiné et performant se fait bien souvent au détriment de règles élémentaires qui si elles ne sont pas respectées, peuvent mettre en péril, le potentiel physique de l’athlète !

 

Cela revêt une importance capitale chez le triathlète qui doit combiner et enchaîner les trois épreuves que sont natation, cyclisme et course à pieds ! Ces trois sports demandent des qualités bien distinctes les une des autres et qui peut le plus dans une discipline  peut malheureusement le moins dans une autre !

En effet, un organisme sec, affûté et entraîné sera placé dans des conditions optimales pour réaliser une performance en vélo ou en course à pieds mais cela ne sera pas forcément le cas pour ce qui est de la partie natatoire de l’épreuve qui demande une flottabilité importante et par conséquent peu nécessiter un pourcentage de masse graisseuse plus conséquent !

 

Cette recherche du poids de forme amène quelquefois l’athlète dans des dérives de privation extrême qui ne sont pas faites pour servir la performance sportive !

En effet, la logique de restriction dans les apports énergétiques se fait bien souvent au niveau des lipides qui sont la source énergétique la plus conséquente puisqu’un gramme de lipide libère 9Kcal ! Néanmoins, ce que peu d’athlètes ne savent pas, c’est que cette restriction qui dans certains cas peut être justifiée peut être dangereuse dans d’autres ! En effet, certains acides gras sont dits essentiels car notre organisme ne peut pas les synthétiser ! C’est le cas notamment des fameux omégas 3. Les omégas 3 ont des vertus très intéressantes pour le commun des mortels et bien plus particulièrement chez les athlètes qui s’infligent des charges de travail grandissantes au fil des semaines !

Ces omégas 3 ont des propriétés anti-inflammatoires ce qui permettra à l’athlète de mieux supporter les quelques douleurs que peut engendrer un entraînement trop poussé !  Ils présentent également, l’énorme avantage de réguler le bon fonctionnement cérébral qui permettra ainsi à l’athlète de conserver une motivation de tous les instants lors de la préparation d’un objectif (si les charges de travail sont adaptées aux capacités de l’athlète) ! Ces mêmes omégas 3 assurent la protection du système cardiocirculatoire qui est grandement sollicité chez un sportif ! De plus et il faut insister là-dessus,  un minimum d’apport lipidique est nécessaire pour activer la fonction de lipolyse : élimination des graisses de l’organisme ! Sans cet apport minimum l’athlète à la recherche de son poids de forme peut ne jamais l’atteindre malgré toutes les privations possibles et imaginables !

 

Il n’est pas rare de voir des athlètes qui ont des difficultés à tomber les 2 ou 3 Kg qui les séparent de leur condition physique optimale ! Bien souvent, une alimentation adaptée apportant un léger plus au niveau lipidiques (attention, les bonnes graisses) peut permettre à ce même athlète de faire tomber son poids au niveau désiré !

 

Enfin, un apport adapté en omégas 3 assurera à l’athlète la garantie d’un tissu cutané de qualité ! La peau du triathlète est bien souvent agressée au quotidien par les séances répétées en bassin et en milieu naturel ! De plus n’oublions pas qu’en fonction des régions le degré de pollution varie et que par conséquent cette agression peu être plus intense pour certains d’entre nous !

Il est important d’ajouter que l’apport protéique doit rester constant et de qualité au cours de l’affûtage sous peine de voir fondre la masse maigre et donc utile de l’athlète comme neige au soleil ! Une perte de muscle se traduira par une diminution du poids corporel mais également par une diminution de ses performances physiques !

 

Afin de conserver des fonctions vitales optimales, votre corps a besoin d’un apport équilibré en omégas 3 et omégas 6 ! Toutefois, les omégas 6 sont à prendre avec des pincettes car un excès de ces mêmes acides gras peut s’avérer néfaste et avoir des conséquences directement ressenties par l’organisme ! Ainsi, ces omégas 6 sont à l’opposé des omégas 3 et présentent des propriétés pro-inflammatoires ! Ils pourront ainsi raviver les pathologies inflammatoires que peut entraîner un entraînement inadapté au potentiel physique de l’athlète ! Ainsi, peuvent apparaître des douleurs tendineuses récurrentes qui certes peuvent traduire l’utilisation d’un matériel inadapté, un mauvais geste technique mais également une alimentation inadaptée à l’individu et à ses contraintes !

 

Autre attitude restrictive au niveau du comportement alimentaire de l’athlète, la privation glucidique ! Toujours dans une quête du poids idéal, certaines personnes suppriment en partie leurs apports glucidiques ! Cela est regrettable car ainsi, ils privent leur moteur d’essence car ils sont constamment sur la réserve et par conséquent épuisent petit à petit leur capital fraîcheur ce qui peut être préjudiciable en période compétitive ! Il est conseillé de mettre l’accent sur des apports en sucres lents et de préférence il serait souhaitable de se tourner vers des aliments non raffinés tels que le riz complet ou les pâtes complètes ou semi-complètes ! Ainsi, l’athlète profitera également des micronutriments que lui apporteront ces sources glucidiques ! Cela se traduira ainsi par une meilleure catalyse des principales réactions chimiques de l’organisme et cela en période d’effort mais aussi de récupération ! Est-il utile de rappeler qu’une bonne récupération fait partie intégrante de la progression de l’athlète et de la réussite de sa saison !

 

Cette restriction glucidique est parfois également remarquable au niveau de la consommation de fruits ! Attention, ces mêmes fruits sont une importante source d’antioxydants nécessaires à l’organisme pour lutter contre le vieillissement cellulaire !

En effet, bien que très bon pour la santé, le sport est un très grand pourvoyeur de radicaux libres ! Ces radicaux libres sont des atomes instables avec un électron libre sur leur couche périphérique ! Ces atomes instables recherchent un peu de stabilité au niveau des cellules voisines et vont essayer de capter un électron à ces mêmes cellules qui se retrouveront à leur tour instables ! Les antioxydants ralentissent ce phénomène ! Il faut savoir que les radicaux libres sont une des origines de la cancérisation des cellules vivantes !

 

Autre point important au niveau des fruits, outres les vitamines et minéraux qu’ils peuvent amener à l’organisme, ils sont, avec les légumes responsables de l’équilibre acido-basique de l’organisme ! Une alimentation trop riche en protéines, aura pour conséquence une acidification de l’organisme ! En période d’entraînement intensif, cela pourra avoir des conséquences fâcheuses avec notamment des douleurs inflammatoires pouvant vite verser dans le chronique si ce déséquilibre acido-basique perdure trop longtemps ! Un organisme aura tendance à partir dans l’acidité en période d’entraînement intensif ou en période compétitive par les charges répétées qu’il doit supporter ! Si un élément tampon ne vient pas neutraliser cette acidité, les manifestations peuvent être très variées et s’apparenter à des troubles digestifs, des troubles ostéoarticulaires (tendinites par exemple), des troubles de l’humeur et une certaine fatigue, lassitude ou encore perte de motivation  car l’acidité du milieu provoque une fuite des minéraux tels que le calcium, le potassium ou encore le magnésium (qui est indispensables dans la mise en réserve de certains messager chimiques de l’organisme) !

Publié dans Diététique

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